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Jeux de cartes populaires dans le monde

Jeux de cartes populaires dans le monde

Le à 12:00 par Serge Capot

On le dit assez souvent (et ce n’est sans doute pas vous chers lecteurs qui nous direz le contraire), la Belote est le jeu de cartes préféré des Français. Soit, mais les Français aiment les cartes d’une manière générale : du classique tarot à la simple manille, au plus complexe bridge, jusqu’à la l’interminable bataille, nous sommes 87% de la population française à jouer aux cartes. Mais vous êtes-vous déjà posé la question : nos voisins, ils jouent à quoi le dimanche après-midi avec les copains ? Accrochez vos ceintures, c’est parti pour un rapide tour du monde des jeux de cartes les plus populaires !

Prenez votre pass Multirail, premier arrêt Jeux de cartes en Europe

Les allemands et le Skat

De passage chez nos voisins allemands, vous aurez sans doute l’occasion de faire une partie de Skat.

Le Skat est né en 1810 à Altenbourg. On pourrait presque le qualifier de Coinche allemande tellement les similitudes avec la Coinche que nous pratiquons en France sont présentes.

Il se joue à l’origine avec un jeu traditionnel allemand de 32 cartes. Les feuilles, les grelots et les glands viennent remplacer respectivement les piques, les carreaux et les trèfles que nous connaissons si bien. Les cœurs quant à eux ont aussi leur place de l’autre côté du Rhin. Pour l’anecdote, ces couleurs sont encore utilisées aujourd’hui en concours, mixées de moitié avec les couleurs classiques que nous utilisons en France.

Une partie de déclarant contre deux défenseurs. Il existe une variante à 4 durant laquelle les manches se jouent à trois, le 4e joueur bat et distribue alors les cartes (son sort étant lié à celui de la défense). A chaque manche, le donneur est bien entendu redésigné. La distribution des cartes se fait de droite à gauche. Le donneur commence par distribuer 3 cartes à chacun puis dispose ensuite 2 cartes au centre, face cachée : c’est le Skat. Le preneur pourra décider d’ajouter ou non le Skat à son jeu après l’avoir consulté (on pourrait le comparer au chien du tarot). Il distribue ensuite le reste des cartes de façon à ce que chaque joueur ait au total 10 cartes en main.

Débutent alors les enchères qui déterminent l’atout, le preneur, la nature et la hauteur du contrat. Le système de contrat propose trois types de contrats : Couleur, Grand, Null. Selon le contrat choisi par le déclarant, les atouts varient (valets et/ou couleur). L’objectif des contrats Couleur et Grand est d’attendre un minimum de 61 points (soit plus de la moitié des points). Quant au Null, le but est comme son nom l’indique, de ne faire aucun pli. Chaque contrat a sa valeur qui dépend également de plusieurs variables (la couleur, le multiplicateur, capot annoncé, etc.) Pour ce qui est du déroulement de la partie, il est assez similaire à celui de la Belote : la carte la plus forte remporte le pli, avec possibilité de couper avec un atout.

Pour faire simple, le dernière compte tenu du système d’enchères, de contrats et de comptage des points un peu plus élaboré, si vous aimez la Coinche, vous risquez de prendre rapidement goût au Skat !

Les anglais et le Whist

Traversons maintenant la Manche et rendons visite à nos très proches amis anglais.

Ici c’est le règne du Whist qui, inventé au XVIIIe siècle, a longtemps été le jeu national en Angleterre. Véritable ancêtre du Bridge, son nom Whist qui signifie en anglais “silence” vient d’une de ses règles qui interdit aux joueurs de prononcer un seul mot durant les parties sous peine d’être sévèrement pénalisé.

Le Whist jeu de 52 cartes. Deux équipes sont définies par tirage au sort, et comme à la Belote, les partenaires se font face (dans un schéma nord/sud vs. est/ouest).

Le donneur, après avoir fait couper le jeu par son voisin de droite, entame la distribution dans le sens des aiguilles d’une montre. La dernière carte (qui appartient au donneur) est révélée, c’est elle qui définit la couleur de l’atout.

La levée. L’levée que le donneur peut ramasser la carte ayant annoncé l’atout en tout début de partie.

Les joueurs sont tenus de suivre la levées a “fait son devoir” et chaque levée supplémentaire (aussi appelée “trick”) lui rapportera un point en fin de partie.

L’As, le Roi, la Dame et le Valet d’atout sont appelés “les honneurs”, ils rapportent également des points supplémentaires au moment du décompte : si l’équipe disposait de 4 honneurs en début de partie, elle marque 4 points (et 2 points si elle disposait de 3 honneurs), mais attention, uniquement pour le camp qui a déjà réalisé le plus grand nombre de points grâce aux levées !

La première équipe à atteindre 10 points gagne la manche. L’équipe qui remporte deux manches gagne ce qu’on appelle un “robre”. Le camp désigné vainqueur de la partie est le premier à remporter deux robres.

Le Whist est un jeu silencieux, c’est la façon de jouer qui va indiquer à notre partenaire notre jeu. Il est strictement interdit de communiquer, que ce soit par des gestes ou par des mots. Toute tentative sera sévèrement sanctionnée par des points pour le camp adverse.
Au fil du temps, de nombreuses variantes sont apparues, notamment des systèmes d’enchères qui finiront par donner naissance au Bridge que nous connaissons actuellement en France.

Les espagnols et le Tute

Redescendons un peu vers le Sud avant de quitter l’Europe, direction l’Espagne.

Entre une bonne paella et la sieste, ici on joue au Tute ! Malgré ses origines plutôt italiennes (du mot tutti qui signifie tous), le Tute rencontre un fort succès en Espagne et en Amérique Latine (ainsi que sur notre côte basque !) Le jeu connaît même sa version marocaine très répandue auprès de familles fassies (au Nord du pays) où il a été rebaptisé le Touti.

Il se joue avec un jeu de carte typiquement espagnol qui diffère des cartes avec lesquelles nous jouons en France. Il est lui aussi formé de quatre couleurs de 10 cartes chacune. Nos traditionnels Cœur, Carreaux, Pique et Trèfle sont remplacés par les espagnols oros (ors), copas (coupes), espadas (épées) et bastos (bâtons). Quant aux figures, nous avons ici le trio sota (valet, 10), caballo (cavalier, 11) et rey (roi, 12) à la place de nos chers Valet, Dame, Roi. Ajoutez à cela 7 cartes numéraires allant de l’As au Sept et le compte est bon !

Le ordre des cartes et leurs valeurs sont les suivants : As (11 points), Trois (10 points), Roi (4 points), Cavalier (3 points), Valet (2 points), Sept, Six, Cinq, Quatre et Deux (0 point pour ces numéraires). Comme à la Belote, la couleur de l’atout l’emporte toujours sur les autres couleurs. L’objectif du jeu est de remporter un minimum de 101 points (ou un nombre spécifique de manches fixé en début de partie).

Le donneur distribue les cartes de la façon suivante : il donne 6 cartes à son partenaire et 6 à lui-même et retourne la 13e carte qui définira la couleur de l’atout. Le reste des cartes servira de pioche (appelé talon). A noter qu’en cas de partie à 4 joueurs, toutes les cartes sont distribuées, il n’y a donc pas de talon.

La partie débute de façon assez classique : le premier joueur pose une carte de la couleur de son choix, le second doit suivre la couleur entamée sans obligation de monter ni de couper s’il ne dispose pas de cette couleur, comme au Whist ! La carte la plus forte remporte alors la levée. Le joueur ayant posé cette carte pioche ensuite la première carte du talon et le second joueur la suivante. Ainsi de suite jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’une carte dans le talon. Cette dernière sera à son tour retournée pour déterminer la deuxième plus importante couleur du jeu. Durant cette dernière phase de jeu, les joueurs ont obligation de couper ou de monter à la couleur lorsqu’ils en ont la possibilité. Le dernier pli rapportera 10 points bonus au joueur qui le remporte (cela vous rappelle quelque chose n’est-ce pas ?)

Comme dans notre chère Belote, on rencontre là aussi des annoncesappelées les canticos (les chansons) qui viennent rapporter des points supplémentaires pour le calcul des points. Ainsi le couple Roi-Cavalier d’une même couleur, soit l’équivalent de notre duo Roi-Dame, rapporte 20 points (et même 40 à la couleur de l’atout). Un carré de Rois ou de Cavaliers (appelé Tute) assure quant à lui la victoire de la partie au joueur qui le possède ! Attention, on ne peut pas annoncer les canticos n’importe quand, uniquement après avoir remporté un pli et avant d’entamer le suivant. Si le joueur a plusieurs canticos à chanter il devra attendre de remporter un nouveau pli avant de les dévoiler à son adversaire.

Vous l’aurez peut-être compris très chers amis de Belote.com, avec votre expérience de beloteurs de renom et après avoir lu cet article vous pourrez aisément vous intégrer chez nos voisins européens autour d’une petite partie de cartes. Ne dites pas un mot et vous vous fondrez parmi les locaux !

On se donne rendez-vous très vite pour la suite de ce tour du monde des jeux de cartes les plus populaires du globe !

Rendez-vous ici pour découvrir les jeux de cartes populaires aux États-Unis !

Sources :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Skat
https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/skat/details
www.jeux-de-cartes.com/jeux-de-cartes/
http://www.lebridge.info/whist.html
http://www.123jouons.com/regle-jeu-Whist

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